Rompon – Association de l’Offrande Musicale.

Chers amis des concerts de Rompon,

Après les deux concerts émouvants que nous offrent nos fidèles amis Milstein, les 5 et 6 août, partagés entre le romantisme allemand de Schumann et Brahms, et le duo de Kodaly à découvrir absolument, viendra très rapidement le prochain week-end de concerts des 19 et 20 août !

Concerts, samedi 19 août au soir à 20h00 (Attention nouvel horaire !),
Et dimanche 20 août à 17h00.

Ce nouveau programme nous plongera dans l’univers et les couleurs des cordes qui mêleront leurs voix aux sonorités du piano.

Nous aurons le plaisir de retrouver des solides piliers de l’Offrande Musicale : Marie Sirot et Yin Shen aux violons, Pierre Goy au piano, en compagnie de musicien.ne.s qui sont déjà venus quelques fois ou vont découvrir la voute romane : Yukari Shimanuki et Catherine Soris aux altos, et Leonardo Capezzali au violoncelle. Merci beaucoup à eux de nous offrir pareil programme !

Pour ouvrir le concert, nous entendrons de Wolfgang Amadeus MOZART, le concerto pour piano n° 12, KV 414 en la majeur, dans une rare version de chambre. En effet, Mozart a composé ce concerto à 22 ans parmi les 1ères pièces de ce genre, après s’être émancipé du « joug » de son employeur de Salzbourg, le prince-archevèque Coloredo, et qu’il entamait sa vie d’artiste indépendant à Vienne. Mozart, par ses concertos, se faisait ainsi remarquer dans les salons ou dans les cours autant comme compositeur que comme interprète virtuose, et le but étant de se faire entendre autant que possible, Mozart avait lui-même permis les interprétations « a quattro » (entendez : avec quatuor à cordes) et l’avait même annoncé dans la Wiener Zeitung (Journal de Vienne). À remarquer le sublime thème de l’Andante, qui semble emprunté, et comme un hommage à Jean-Chrétien Bach (fils de Jean-Sébastian Bach), avec qui Mozart, encore enfant, s’était lié d’amitié à Londres, et qui venait de mourir en janvier de cette même année 1782. Pour sûr un moment inoubliable !

En deuxième partie de programme, nous entendrons le Quintette à cordes, à deux altos, opus 97 de Antonin Dvorak. L’œuvre datant de 1893, Dvorak, à 52 ans, est au fait de sa maturité, a accompli plusieurs tournées européennes, et a une telle renommée qu’il vient d’accepter, en 1892, sa nomination comme directeur du Conservatoire de New York ! aux Etats-Unis, où il tient une classe de composition. Au moment de la composition de ce quintette, Dvorak venait d’arriver pour l’été à Spillville, dans l’Iowa, ville qui s’enorgueillissait d’avoir une nombreuse communauté tchèque, et d’où Dvorak se réjouissait d’aller visiter les chutes du Niagara et l’exposition internationale de Chicago, en prenant le Chicago Express, lui qui était un passionné de trains ! Aussitôt arrivé à Spillville, Dvorak compose coup-sur-coup son célèbre quatuor « américain » opus 96, puis notre quintette op 97. Pendant que Dvorak travaillait à ces deux compositions, un groupe d’amérindiens visita la ville. Très curieux et intéressé, Dvorak, se laissa captiver par leurs danses et leurs musiques, et c’est tout naturellement que ses compositions sont imprégnées des impressions du compositeur comme des mélodies indiennes aux gammes pentatoniques si caractéristiques.

Deux grandes œuvres distantes de 111 ans et de quelques milliers de kilomètres : 7672 km exactement ! bien que toutes deux écrites par deux compositeurs sujets de l’Empire autrichien ! mais surtout deux univers musicaux tellement différents, inspirants et exaltants. Encore un grand rendez-vous nous attend sur la colline de Rompon !

Venez partager ces merveilles musicales ainsi que le verre de l’amitié à l’issue du concert, où les bénévoles de l’Association de l’Offrande Musicale seront au rendez-vous, se réjouissant de vous retrouver à la Chapelle du Vieux Rompon, et de partager avec vous ces moments de convivialité entre public et artistes.

Michel Westphal, pour l’équipe de l’Offrande Musicale

2023-08-19.20-rompon-programme-detaille-goy-sirot.pdf

"Laisse le silence te pénétrer. Ne parle pas. Ecoute le silence. Il contient l’Infini.
Quel que soit le nom que tu puisses donner à cet Infini,
de Lui découle la source d’eau vive qui irrigue
toutes les parcelles de ton âme.
Ne parle pas… Ecoute le silence…"