Offrande musicale, Rompon Communiqué 2017-4

Le prochain programme des concerts à la Chapelle du Vieux Rompon, les 22 et 23 juillet prochain, le samedi à 20h30, le dimanche à 17h00, est assuré par deux amis fidèles de l’Association de l’Offrande Musicale. Le violoncelliste Niall Brown et sa partenaire à la vie comme à la scène, Isabelle Trüb au piano, présentent un programme en hommage à Olivier Faller : celui-là même qu’ils ont joué en novembre dernier à Ollon, où le défunt président œuvrait comme trésorier de l’Automne Musical d’Ollon. Ce sont des œuvres particulièrement prisées par Olivier…

Des extraits d’une des suites pour violoncelle seul de Bach comme pièces d’ouverture et clôture, encadrant la sonate Arpeggione de Franz Schubert et, de Gabriel Fauré, la sonate n°2 opus 120.

L’arpeggione était un instrument ressemblant beaucoup à la viole de gambe et au violoncelle, mais avec les six cordes de la guitare ! C’est dire que la tessiture pouvait monter très haut sans que les positions sur la touche aient été périlleuses… C’est le luthier Staufer de Vienne (Autriche) qui passa commande à Franz en 1823. L’œuvre est créée l’année suivante avec Schubert en personne au piano ; depuis 1871, avec le peu d’instruments originaux à disposition, c’est au violoncelle qu’elle est interprétée de manière la plus fréquente. En la mineur, le premier mouvement a quelque chose de mélancolique alors que l’Adagio, en mi majeur, est conçu à la manière d’un lied. Les hautes positions sur la touche font chanter la corde aigüe du violoncelle sur des mélodies rêveuses et tendres. Le dernier mouvement emprunte sa forme au Rondo, dont les épisodes font montre des possibilités de virtuosité de l’instrument, après l’expressivité du mouvement précédent.

La sonate de Fauré a pour origine une commande de l’Etat français en vue de la cérémonie commémorative du Centenaire de la mort de Napoléon en 1921. Le Chant funéraire n’aurait pas traversé l’histoire si Fauré n’en avait fait la partie centrale de sa sonate n°2 pour violoncelle et piano. Créée à Paris en mai 1922, avec Alfred Cortot au piano, cette œuvre en trois mouvements encadre l’andante central, avec des accents mélodiques et souriants, avec un dépouillement de l’écriture qui rend la partition très ouverte à l’expressivité rayonnante du violoncelle.

Ces pièces, judicieusement choisies par Niall et Isabelle vont faire merveille et rappeler de doux souvenirs à Rompon. Accourez nombreux pour ces deux concerts dont la programmation est délicatement allusive. Vous serez accueillis comme toujours à la chapelle puis au jardin en fin de concert, avec les artistes du jour, pour le bonheur de tous.

RMF

"Laisse le silence te pénétrer. Ne parle pas. Ecoute le silence. Il contient l’Infini.
Quel que soit le nom que tu puisses donner à cet Infini,
de Lui découle la source d’eau vive qui irrigue
toutes les parcelles de ton âme.
Ne parle pas… Ecoute le silence…"