Offrande musicale, Rompon
Communiqué 2014-11
Le neuvième concert de l'Offrande musicale nous verra accueillir l'Atelier baroque de l'Orchestre de la Suisse Romande qui joue sur instruments anciens. Nous en avions un avant-goût lors du dernier concert pour accompagner les œuvres du Padre Soler. Ce prochain concert nous fera entendre des cordes et des instruments à vent ; il nous fera aussi retrouver quelques amis chers à Rompon puisque Véronique Kumin, Jérôme Capeille, Celeste-Marie Roy et Jakob Clasen sont bien connus aux concerts de la chapelle de Rompon. Ils seront accompagnés de Sarah Rumer et Carolien Van't Hof, flûtes et Ewa Erzetecka au clavecin.
Un programme entièrement consacré à des compositeurs de la même époque puisque tous nés entre 1678 et 1685. Il n'est point besoin de parler de Telemann, Bach et Scarlatti ; soulignons que nous ferons un petit tour d'Europe et attardons nous un moment sur le sieur Dornel, compositeur français.
Si l'on a peu d'éléments sur son apprentissage de la musique, de même que l'on est peu sûr de la date de sa mort, l'on a quelques anecdotes amusantes à son sujet. Il était organiste, expert en facteur d'orgue, bon claveciniste et compositeur reconnu. Organiste titulaire à l'église Sainte-Marie-Madeleine-en-la-Cité en lieu et place de Rameau ; celui-ci choisi par le jury, avait cependant refusé le poste car il n'accepta pas le règlement du concours exigeant qu'il renonce à toucher tout autre clavier. C'est donc le 1er novembre 1706 que Dornel " qui a toutes les bonnes vie, mœurs et capacités […] a été mis en possession de l’orgue ".
En 1725, il a succédé à Jean-Baptiste Drouart Du Bousset, maître de musique du roi pour les académies françaises et des inscriptions. Cette nouvelle charge imposait à Dornel de faire exécuter chaque année dans la chapelle du Louvre, à l’occasion de la Saint-Louis, un motet de sa composition. On ignore pourquoi, après dix-sept années de service, Dornel fut mis à pied en 1742. Les registres de l’Académie tentent une explication :
« Sur ce qui a été représenté par quelques-uns de ces messieurs, que le sieur d’Ornel qui sert l’Académie en qualité de maître de musique, ne donnait les jours de la Saint-Louis que des motets fort négligés et presque toujours mal exécutés, il a été délibéré que le sieur d’Ornel serait remercié, que l’on nommerait à sa place le sieur Rebel, intendant de la musique du roi, et qu’il s’engagerait à ne faire chanter en présence de messieurs que des motets choisis entre les plus beaux des sieurs de Lalande, Campra, Mondonville, ou de quelques autres compositeurs d’une égale réputation ».
Il est probable que Dornel, protégé un temps par le duc d’Orléans qui venait subitement de déclarer ne prendre « plus aucun intérêt à cette affaire », fut victime de quelque intrigue.
On sait encore que Dornel fut membre de l’institution burlesque de la Calotte, fondée au tout début du XVIIIe siècle, « Confrérie des Fous, qu’on appelle le Régiment de la Calotte ; […] un Régiment métaphysique, inventé par quelques esprits badins, qui s’en sont fait eux-mêmes les principaux officiers. Ils y enrôlent tous les particuliers, nobles et roturiers, qui se distinguent par quelque folie marquée, ou quelque trait ridicule ».
C'est donc avec grand plaisir que nous vous ferons découvrir ce compositeur dans le cadre de la chapelle du Vieux Rompon. Concerts samedi 20 septembre à 21h et dimanche 21 septembre à 16h.
►►► Programme (format pdf)
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Source : Article Louis-Antoine Dornel de Wikipédia en français
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